Je ne sais pas vous, mais en ce moment, je trouve qu'il est très difficile de s'y retrouver avec toutes les informations qui circulent. Ce qui ne fait qu'accroître notre sentiment de peur. L'actualité se bouscule et la vérité d'hier n'est pas ou plus celle d'aujourd'hui, ou d'il y a quelques heures à peine.
Les fausses nouvelles (appelées aussi fake news ou infox) circulent à toute vitesse, alors comment s'y retrouver? De même que pour éviter de propager le virus, il existe quelques réflexes à avoir, des "gestes barrières" en quelque sorte.
Premièrement, il est bon de rappeler que les réseaux sociaux ne sont pas des médias d'informations.
Quelques médias d'informations que vous pouvez consulter :
- des chaînes télé d'informations en continues : Bfmtv / Cnews / LCI / France info.
- les journaux télévisés des chaînes télé généralistes : TF1, France 2, France 3, M6...
- la presse écrite : des journaux régionaux tel Sud Ouest chez nous, mais aussi nationaux comme Le Monde, Le Figaro, Libération...
- la radio : France Inter, France Info, RTL, Europe 1, RMC, France bleu (Périgord)...
Tous ces différents médias possèdent leur propre site web et bien sûr, eux aussi des comptes et pages sur les réseaux sociaux que vous pouvez consulter. Cela leur sert à diffuser le contenu de leurs articles. On les considère comme des sources d'informations fiables car les journalistes y travaillant vérifient l'exactitude des informations avant de les publier.
En cette période particulière, n'hésitez-pas aussi à aller consulter les sites internet des instances officielles, ils sont régulièrement mis à jour : Ministère de l'Education nationale, Rectorat de l'académie de Bordeaux, Ministère de la Santé, Ministère de l'Intérieur...
Ensuite, de façon générale, quand vous tombez sur une information, assurez-vous de deux choses : pouvoir identifier clairement les faits qui y sont rapportés et pouvoir remonter facilement à l'origine de celle-ci. Pour les faits, il faut se poser ces quelques questions : qui a dit quoi? Quand? Où? A quelle heure? Comment? Pourquoi? Quant à l'auteur, avons-nous son nom? Est-ce un journaliste (hop, faire une petite recherche dans un moteur de recherche)? Le site qui publie l'information est-il connu? Quel est l'objectif de cette information? Se trouve-t-elle ailleurs?
Enfin, vous avez peut-être reçu un SMS annonçant le confinement total de Paris avec le recours de l'armée, ou bien encore ce message vocal émanant d'une jeune femme et qui assure tenir des informations de sources sûres par son oncle (ami avec des ministres) et qui annonce là aussi un confinement? D'autres exemples de ce type existent et ils sont tous faux. Alors, bien sûr, cela s'appuie sur des scénarios plausibles et potentiellement réalisables, mais au moment de la publication, ce n'est pas vrai. En reprenant les conseils donnés au-dessus, le message n'a pas d'origine distincte, puisqu'il est passé d'ami à ami, à ami, etc. Du coup il est très difficile de trouver l'origine. Ensuite, le message s'appuie sur des "sources fiables et sûres", sauf qu'elles sont invérifiables, des fonctions sont données, mais pas de noms précis... Cet article vous l'explique beaucoup mieux que moi.
Concernant les remèdes possibles au virus, avez-vous lu que les boissons chaudes étaient efficaces? C'est également faux, et cette fois, c'est là qu'il faut aller voir cet article du Monde
Mon conseil : si vous n'êtes pas sûr d'une information, ne la partagez pas. Elle ne fera que se propager encore plus.
Les journalistes ont créé quelques outils de vérification des informations (le fact checking en anglais):
- Vrai ou Fake : https://www.francetvinfo.fr/vrai-ou-fake/
- Checknews : https://www.liberation.fr/checknews
- Décodex : https://www.lemonde.fr/verification/
- Factuel : https://factuel.afp.com/
- Hoaxbuster : https://hoaxbuster.com/
Je terminerai, en tant que tout bon professeur-documentaliste qui se respecte, par un peu de publicité pour le cdi : Mme Mousnier et moi-même venons justement d'acheter un documentaire sur ce sujet : VOIR ICI. S'il vous intéresse, il vous attendra dès notre retour.
En attendant, prenez-soin de vous.
Mme Delage